Il avait fait l'éloge de la parole rare et de la verticalité. Le nouveau monde regardait du côté de l'ancien. Un grand entretien par an, des prises de parole millimétrées, des rendez-vous institutionnels jetés aux oubliettes (interview du 14 Juillet). Le Covid-19 a tout bousculé. Emmanuel Macron a parlé. Beaucoup parlé. Huit allocutions depuis mars. Ce jeudi, le président de la République va présenter ses vœux aux Français et évoquer 2021, une année qui sera encore placée sous le signe de la pandémie. À quoi doit-on s'attendre ? « Ce qui change par rapport aux précédentes années, c'est l'incertitude, explique le journaliste Michaël Moreau, auteur du très bon livre Les Plumes du pouvoir *. Quelles vont être les règles de vie des prochaines semaines ? On attend davantage d'annonces que dans les vœux habituels, qui ne sont traditionnellement pas faits pour cela. La tension est plus forte. D'ordinaire, l'exercice est beaucoup plus formel. Peu avant sa mort, Michel Charasse me racontait qu'il gardait des souvenirs épouvantables de la préparation des vœux télévisés de François Mitterrand : « Horrible pensum où il fallait dire tous les ans la même chose sans se répéter ! »
Comment innover quand l'espace médiatique a été saturé par des prises de parole présidentielles, mais aussi du Premier ministre ou d'Olivier Véran – qui, dimanche, n'a pas exclu un troisième confinement ? « L'Élysée cherche
...
5 commentaires
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer